mardi 22 avril 2014

André de Richaud, La Barette rouge (Grasset, 1938)


Variation sauvage sur le thème de la Belle et la Bête où l'auteur évite à tout moment les pièges du cliché littéraire pour emmener le lecteur toujours plus loin dans les ténèbres humaines. Autour de ces deux figures principales, comme dans Bagarres de Jean Proal, le climat et le paysage des contreforts du Mont Ventoux sont ici des personnages à part entière tant la nature, qu'elle soit humaine, végétale ou minérale, n'est que forces pour le meilleur - la beauté - et pour le pire - la mort. Qui ne sont en réalité que deux formes de la même violence présente au cœur des choses et des êtres.

A mes yeux, ce livre n'a qu'un défaut - son titre - qui, au-delà de son sujet peut-être scandaleux pour l'époque, explique peut-être également son relatif insuccès auprès de la critique et du grand public. La Barette rouge : non seulement, cela n'attire ni l'oreille ni l'intellect par une sonorité particulière ou une nature énigmatique mais, dans le pire des cas, cela choque l’œil car "barette" au lieu de "barrette" a des allures de coquille typographique.

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