A la recherche de perles rares en tous genres et de toutes les époques
(Où il est question de lectures récentes mais aussi de souvenirs plus que persistants...)
samedi 25 avril 2015
vendredi 24 avril 2015
mardi 14 avril 2015
Pour Jean Prévost, Jérôme Garcin (Gallimard, 1994)
Pour Jean Prévost, oui, plutôt que "Tombeau pour Jean Prévost" tant ce livre le rend à la vie par une intensité qui semble à l'image de cet homme-écrivain dont l’oubli déjà ancien est
d’autant plus incompréhensible qu’il occupait, avant de mourir en Résistant (le
même jour que son ami Antoine de Saint-Exupéry), une place importante au sein
du paysage littéraire français : publié chez Gallimard, secrétaire de
rédaction de la revue Europe, proche de
nombreuses personnalités influentes du monde des Lettres…
Comment se fait-il, alors, que son nom ait si rapidement disparu après-guerre des panthéons littéraires et que ses nombreux écrits n’aient pas été plus souvent réédités ? Trois hypothèses complémentaires - mais évidemment lacunaires - nous paraissent plausibles : 1/ l’homme brillait par une indépendance d’esprit rare et n’appartenait à aucun clan (surréaliste, existentialiste, communiste ou que sais-je…) ; 2/ ses publications relèvent de genres très variés et ne se limitent pas à la littérature (romans, nouvelles, poèmes, essais, critiques mais aussi articles de journaux, études d’esthétique…) ; 3/ la force et la trajectoire de son existence jusqu’à sa mort les armes à la main renvoyait peut-être le milieu littéraire germanopratin de la Libération à sa mauvaise conscience et susciter peut-être de la jalousie pour cet homme de trop de qualités...
Comment se fait-il, alors, que son nom ait si rapidement disparu après-guerre des panthéons littéraires et que ses nombreux écrits n’aient pas été plus souvent réédités ? Trois hypothèses complémentaires - mais évidemment lacunaires - nous paraissent plausibles : 1/ l’homme brillait par une indépendance d’esprit rare et n’appartenait à aucun clan (surréaliste, existentialiste, communiste ou que sais-je…) ; 2/ ses publications relèvent de genres très variés et ne se limitent pas à la littérature (romans, nouvelles, poèmes, essais, critiques mais aussi articles de journaux, études d’esthétique…) ; 3/ la force et la trajectoire de son existence jusqu’à sa mort les armes à la main renvoyait peut-être le milieu littéraire germanopratin de la Libération à sa mauvaise conscience et susciter peut-être de la jalousie pour cet homme de trop de qualités...
Car le magnifique portrait que dresse Jérôme Garcin de Jean
Prévost montre un homme intègre, lucide, courageux : le contraire d’un
être petit, frileux et intéressé, uniquement concerné par la vie littéraire. Jérôme Garcin qui, livre après livre, rend hommage à
des écrivains du 20e siècle injustement oubliés comme Jean de la
Ville de Mirmont (Bleus horizons) ou
récemment Jacques Lusseyran, autre Résistant incomparable (Le Voyant).
Inscription à :
Articles (Atom)