vendredi 19 octobre 2012

Suicide, Edouard Levé (P.O.L., 2008)


Froid dans le dos. 

C’est immanquablement l’expression qui me vient à l’esprit chaque fois que je pense à ce livre et plus particulièrement à sa dernière partie, sublime suite de courts tercets dont la simplicité n’a d’égale que la noirceur : toutes deux absolues dans leur manière de converger vers le gouffre à venir.

Leur auteur ne pouvait aller plus loin tant sa logique d’écriture y rejoint celle de sa vie dans une cohérence nécessairement implacable. Après cela, il ne reste plus [rien de possible] que le suicide.  

Dont acte.

jeudi 18 octobre 2012

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, Stig Dagerman (1981, Actes Sud)




Dix pages seulement mais peut-être les plus définitives qu’il m’ait été donné de lire. Et qui, inlassablement, me renvoient à cette question : comment un désespoir aussi absolu est-il convertible en une beauté aussi éclatante ? L'écriture semble agir comme une pierre philosophale entre les vases communicants de l'être et du papier.