Je n’ai jamais cru à la
« grande littérature » (pas plus qu’à la « grande musique »
ou au grand Art…) et n’ai jamais souscrit à la figure du « grantécrivain » : j’aime les
livres qu’on ne voit pas venir et qui font mal mais permettent d’accéder enfin
à soi, définition même du cyclisme selon Laurent Fignon : « Les
hommes, à vélo, ressemblent toujours à ce qu’ils sont : on ne triche
jamais bien longtemps. Le vélo est ce par quoi l’homme se trouve et se prouve.
Il dévoile des travers, des richesses, divulgue des appétits immenses. Rien à
voir avec la gloire : parlons plutôt de plénitude. Le vélo donne à toucher
le fond de nos âmes. »
Un homme qui a vécu – et arrêté –
le cyclisme en poète : à la fois jeune et épuisé. Comprenne qui lira.

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