mercredi 4 avril 2012

Anatomie d'un désordre, Emmanuel Moynot (Glénat, 2003)



Les bandes dessinées dont la vie d’un peintre constitue le sujet central sont aujourd’hui sur le point de devenir un genre dans le genre, sorte de mise en abîme du fond dans la forme qui permet au bédéiste – autrement dit le dessinateur-scénariste - de relire les œuvres de ses prédécesseurs souvent illustres en parlant (un peu) le même langage visuel que son « modèle », hommage en actes du soi-disant 9e art à son grand frère.

A ce jeu-là, Emmanuel Moynot sort du lot avec son Anatomie d’un désordre grâce à un dessin simple mais terriblement tendu et à un sujet inattendu puisqu’il fait sortir du néant de la postérité Eugène Pigot, contemporain et voisin de Picasso qui, il y a un siècle, brûla la plupart de ses toiles en même temps que sa santé mentale pour mieux disparaître sans laisser la moindre trace : perle rare sur laquelle il semble n'exister aucune information, à la limite de la fiction...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire