vendredi 18 novembre 2011

Nous avons les mains rouges, Jean Meckert (Gallimard, 1947)



J'ai lu ce livre il y a quelques années déjà mais il méritait à mes yeux d’être mentionné dans ce blog pour en avoir été l’un des déclencheurs et des modèles (à égalité avec La Mémoire courte de Jean Cassou). C'est en effet avec lui que j'ai compris une fois pour toutes que les auteurs dominants, non seulement n'avaient pas tout dit, mais cachaient une bonne partie de ce qu'il y avait à dire et, par conséquent, étaient peut-être secondaires, ou en tout cas le deviendraient de plus en plus au niveau de mes lectures.

Grâce à ce livre, j'ai aussi compris qu'il fallait se méfier des rééditions d'ouvrages oubliés parce qu'elles cachent parfois d'autres titres du même auteur, tout aussi réjouissants mais peut-être moins fréquentables... En plus de lire les livres délaissés par la majorité, il me fallait donc apprendre à lire entre les lignes des bibliographies d'auteurs et des catalogues d'éditeurs !

Et puis il y a quelque temps, (comme) par hasard, je suis tombé sur La mort n'oublie personne de Didier Daeninckx (Gallimard, 1989), magnifique hommage à Nous avons les mains rouges et à Jean Meckert, également connu sous le nom (de plume) de Jean Amila, homme dont l'intégrité physique fut tragiquement amputée par des inconnus ne supportant pas son exigence de vérité qui en fit à la fois un homme de paroles et d’action.

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